Chronique BD : L’Arabe du futur

Chronique BD : L’Arabe du futur


“Je m’appelle Riad. En 1980, j’avais 2 ans et j’étais un homme parfait”. Voilà comment débute le récit de Riad Sattouf dans son dernier album : L’Arabe du futur. Cet album a reçu le Fauve d’Or à Angoulême, soit le prix du meilleur album au 42e Festival International de la Bande Dessinée.
Et bien ce que je peux vous dire : c’est que pour une fois je suis d’accord avec le palmarès ! Et qui plus est récompensant un auteur que j’aime depuis mon adolescence.

J’avais déjà adoré plusieurs de ses BD : La Vie secrète des Jeunes, Manuel du puceau, Ma circoncision, la série des Pauvres aventures de Jérémie… Toujours à raconter des histoires de losers ou des histoires vraies, mais tournées à la dérision. Mais cette fois, le récit semblait plus sérieux que d’habitude..

Un petit blond au Moyen-Orient
L’auteur y conte son enfance au Moyen-Orient entre 1978 et 1984. C’est un petit enfant blond qui va partir avec ses parents vivre en Libye dans un premier temps, puis en Syrie (et retourner en France entre les deux).
Avec une maman en retrait et un papa universitaire très engagé dans la politique, Riad va devoir s’adapter aux différentes cultures qui s’offrent à lui en Libye et en Syrie.
Cela se manifeste par des logements qui peuvent être pris par n’importe quel passant, des rations alimentaires très pauvres (ou comment manger que des bananes pendant plusieurs jours), la famille du père de Riad, les enfants qui défèquent dans la rue, ou simplement essayer de parler arabe pour être compris de tous.

Humour et cynisme
Le ton est donné : c’est un récit de vie très poignant. Un récit autobiographique affolant sur certains passages, mais…tellement drôle. On peut y voir le petit Riad (il est vraiment trop trop mignon dans le récit) qui a peur de se faire tuer lorsque son père l’oblige à aller à l’école locale en Syrie. Il en a des sueurs très froides, fait des cauchemars, mais dans ma lecture, j’ai tellement ri. C’est sinistre et cocasse à la fois.

Dessin et couleurs
Le dessin de Riad Sattouf est bien fidèle : un trait légèrement gras et enfantin. Et petit + pour cet album au niveau de la couleur : l’auteur propose des nuances de couleurs pour indiquer dans quel pays le récit se déroule. Bleu, jaune et rose. Original !

Voilà j’ai tout bonnement ADORE ce récit ! Je l’ai lu d’une traite et je vous recommande amplement de procéder de cette manière. Une lecture parfaite dans son lit au chaud, mais à éviter dans le métro pour ne pas éclater de rire devant tout le monde.
C’est touchant surtout lorsque le petit Riad est mis en scène. On découvre que son enfance n’a pas toujours été très facile.

Et ce n’est pas terminé, il s’agit du volume 1, donc j’attends avec grande impatience la sortie du volume 2…
Une question subsiste : comment l’auteur a bien pu se rappeler de tous ces détails ?
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Note : 10/10.
Pour l’acheter, c’est sur la Fnac, Amazon et toutes les librairies de France au doux prix de 20,90 euros.
Et voici le site de Riad Sattouf pour connaître ses autres publications : http://www.riadsattouf.com/

Enfin, retrouvez mes dernières chroniques BD ici.
La Coutch.

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